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Psychomotricité : un mot savant, mais qu'est-ce qui se cache derrière ?

À quoi et à qui la psychomotricité s'intéresse-t-elle ?

La psychomotricité est une profession paramédicale qui traite des troubles moteurs, relationnels, comportementaux, cognitifs et perceptifs. Il s'agit d'une approche globale, qui prend donc en compte le patient dans sa globalité : son corps, son psychisme, son affect, mais aussi son environnement physique, social et culturel. On s'intéresse alors à la motricité fine et globale, aux coordinations, au tonus musculaire, à la planification, la mémoire, l'attention, l'inhibition, l'imitation, les compétences relationnelles, l'estime de soi, le schéma corporel, la latéralité, les notions spatiales et temporelles, et surtout on s'intéresse à l'interaction entre tous ces domaines.

Le psychomotricien est un professionnel de la rééducation et du soin, mais aussi de la prévention et de l'éducation, et il intervient à tout âge de la vie : de la naissance (et parfois même avant), à la fin de vie, en passant par l'adolescence et l'âge adulte. Les lieux d'exercice et donc les populations rencontrées sont ainsi très variés, en voici une liste non exhaustive :

• Populations :

• Enfants et adolescents : nouveaux-nés prématurés ou autre pathologie périnatale, déficience intellectuelle, déficit sensoriel, paralysie cérébrale, trouble du spectre de l'autisme, trouble développemental des coordinations, trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité, troubles du comportement, haut potentiel intellectuel, dysgraphie, troubles psychiatriques...

• Adultes : tous les troubles et pathologies cités chez l'enfant qui se poursuivent à l'âge adulte, traumatisme neurologique (AVC, traumatisme crânien...)...

• Personnes âgées : pathologies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, démences autres...), retour d'hospitalisation, prévention des chutes...

• Lieux d'exercice :

• Cabinet libéral

• Institutions : services hospitaliers divers, institut médico-éducatif (IME), institut d'éducation motrice ou sensorielle (IEM ou IES), institut thérapeutique éducatif et pédagogique (ITEP), centre médicopsychologique (CMP), centre d'action médico-sociale précoce (CAMSP), centre d'accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP), maison d'enfant à caractère social (MECS), maison d'accueil spécialisée (MAS), foyer d'accueil spécialisé (FAM), établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), unités de soins longue durée (USLD), équipe spécialisée Alzheimer (ESA)...

En bref, avec un même diplôme, les possibilités en psychomot sont quasi infinies, impossible de s'ennuyer ici !

Mais alors en pratique, ça se passe comment le travail de psychomot ?

• Le bilan : Tout d'abord, il faut savoir à quoi on à affaire. Après un entretien (avec le patient, ses proches ou son équipe soignante) qui nous permet de cerner le motif de consultation et l'histoire du patient, on réalise un bilan psychomoteur qui balaie tous les domaines qui nous intéressent (ceux dont on a parlé tout en haut). Pour cela, on utilise des tests normés et validés, afin de pouvoir situer le patient par rapport à une norme, et ainsi évaluer et quantifier ses difficultés.

 

• La thérapie psychomotrice : Une fois que l'on a, grâce aux résultats de ce bilan, mis en évidence les difficultés du patient, place aux séances de psychomotricité, en individuel ou bien en groupe avec d'autres patients. Les possibilités de médiations sont encore une fois très nombreuses : parcours psychomoteurs, jeux de société, activités manuelles, médiation animale, théâtre, danse, balnéothérapie, techniques de relaxation, art-thérapie, musicothérapie... Ce qui importe en psychomot n'est pas tant ce qu'on fait mais surtout pourquoi et comment on le fait : quelles sont les habiletés à améliorer, et quelles médiations et techniques utiliser pour atteindre ces objectifs. Et surtout le maître-mot de notre action en psychomotricité : ludique. Le jeu, ou du moins le plaisir, est notre porte d'entrée de prédilection, car il permet d'impliquer le patient et de s'assurer une plus grande motivation, pour une meilleure efficacité de la thérapie !

Alors avec tout ça, être psychomot, c'est pas le plus incroyable des métiers ?

On vous rappelle que le site de l'IFP est là pour toute info supplémentaire

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